dimanche 18 janvier 2009

L'infante de Vélasquez



Marie Brantôme nous entraîne dans une histoire énigmatique au cœur de l’Espagne du XVII° siècle. Sur les bancs de l’école, Alice et Inès deviennent amies. La mère d’Alice est plutôt inquiète face à cette amitié bien étrange : d’un côté, Alice, douce et fidèle, de l’autre, Inès, capricieuse et égocentrique. Pourtant, leur amitié ne semble pas se démentir. Un jour, les deux amies visitent le Louvre et restent en arrêt devant le tableau de Velázquez, « Les Ménines ». L’histoire prend alors une autre tournure : Inès, fascinée par la demoiselle d’honneur, Dona Maria, qui lui ressemble trait pour trait, disparaît tout à coup dans le tableau. Alice et sa mère mènent l’enquête face à cette bien étrange disparition. C’est la mère qui est ici le narrateur et qui la conduira, elle et sa fille, de l’autre côté du tableau. Elles iront jusqu’au bout pour retrouver Inès et découvrir une amitié ineffable. Si la thématique nous est bien connue depuis Lewis Carroll, Marie Brantôme réussit un roman, entre suspense et fantastique, remarquablement bien construit, jouant sur les sentiments et les convictions, sur la perte et l’absence, sur les regards adultes et adolescents. Un récit passionnant de bout en bout.

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